
Bonjour à tous, je suis professeur de piano depuis maintenant plusieurs années et j'ai eu envie de créer ce site afin que mes élèves puissent découvrir le merveilleux univers du piano.
Je pense qu'il est très important de stimuler la curiosité des élèves, leur donner envie de découvrir de nouvelles choses par des jeux ludiques, ainsi l'apprentissage du piano paraîtra plus intéressant et de ce fait plus facile.
"On ne force pas une curiosité, on l'éveille."
Daniel Pennac (1944 - )

L'histoire du Piano
Le piano est un instrument de musique polyphonique, à clavier, de la famille des cordes frappées. Il se présente sous deux formes : le piano droit, les cordes sont verticales, et le piano à queue, les cordes sont horizontales.
Qu'y avait-il avant le piano ?
Le piano est un instrument assez récent : avant lui, les instruments à clavier(s) utilisés étaient surtout le clavecin et l'orgue.
Le clavecin est un instrument à cordes lui aussi, mais contrairement au piano pour lequel les cordes sont frappées, pour le clavecin, les cordes sont pincées (comme pour la guitare ou la harpe par exemple). Il est ainsi impossible de faire des nuances avec un clavecin !

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L'orgue, quant à lui, n'est pas du tout de la même famille, même s'il possède des claviers : il s'agit d'un instrument à vent, plus proche de l'accordéon.
Le clavecin a existé sous différentes formes et différents noms (épinette, virginal, clavicythérium...), mais le procédé reste le même.
Aujourd'hui encore, un très vaste répertoire prévu initialement pour être joué au clavecin peut être joué au piano, en particulier la musique baroque, avec des compositeurs comme Jean-Sébastien Bach, Georges-Frédéric Haendel, Domenico Scarlatti, et bien d'autres encore !
Les ancêtres du piano : le clavicorde
Le clavicorde est un instrument apparaissant au XVème siècle, vers la fin du Moyen-Âge. Son principe de fonctionnement est très éloigné de la mécanique complexe du piano : lorsqu'on appuie sur une touche, une pièce métallique appelée tangente vient frapper une corde pour produire le son. Ainsi, la corde et le doigt du musicien sont en contact quasiment direct, ce qui permet même de faire légèrement vibrer la corde en faisant pression sur la touche une fois enfoncée (un peu comme pour une guitare).
Le son produit par cet instrument est délicat, peu puissant : il convient parfaitement aux petites pièces, pour travailler sans faire trop de bruit, ou pour jouer une musique intimiste. Il était très apprécié par certains compositeurs célèbres : Mozart et Schubert en possédaient un chez eux, et Jean-Sébastien Bach se levait parfois la nuit pour en jouer tant il aimait le son de cet instrument !
A part quelques rares exceptions (comme C.P.E. Bach par exemple), aucun compositeur n'a explicitement écrit pour clavicorde : c'est essentiellement un instrument d'étude, et son répertoire est à peu près le même que celui du clavecin. Cet instrument a cessé d'être fabriqué vers le début du XIXème siècle.

Les ancêtres du piano : le piano-forte
Le piano-forte est né de la volonté des facteurs d'instruments de créer un instrument tel que le clavicorde, mais dont le son serait plus puissant, permettant une utilisation pour les concerts et la scène. Le tout premier piano-forte est fabriqué en 1709 par l'italien Bartolomeo Cristofori : il crée un système rudimentaire de marteaux frappant les cordes, qu'il intègre à une caisse de clavecin.
Cet instrument, appelé piano-forte parce que (contrairement au clavecin, justement) il est capable de jouer des nuances (piano et forte), se perfectionne progressivement au cours du XVIIIème siècle : le mécanisme inclut par la suite un système d'échappement qui permet une répétition plus rapide des notes, ainsi que des pédales de résonnance et de sourdine.
L'évolution de l'instrument se poursuit : le cadre devient plus solide, permettant une tension plus forte des cordes et un son plus clair et plus puissant. De même, la tessiture s'élargit : de 5 octaves à sa création, le piano-forte passe à 5 octaves et demi, puis 6 octaves.
C'est pour cet instrument que furent écrites de nombreuses oeuvres de Mozart ou Haydn (qui ne connurent jamais le piano moderne), ou encore de Beethoven ou Schubert (qui connurent le piano moderne à la fin de leurs vies).
De nos jours, le piano-forte n'est plus tellement utilisé. Certains interprètes l'apprécient, car il permet de se rapprocher de la façon dont étaient jouées certaines oeuvres lorsqu'elles furent écrites.
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Le piano moderne
Donner la date exacte de la création du piano moderne n'est pas facile : les améliorations successives du piano-forte ont petit à petit transformé l'instrument, qui s'est approché de plus en plus du piano tel qu'on le connaît aujourd'hui. Toutefois, une amélioration en particulier a été révolutionnaire pour tous les pianistes : l'invention du levier de répétition (que l'on appelle parfois, à tort, le double échappement).
Une des contraintes mécaniques du piano-forte était l'impossibilité de répéter rapidement une même note : le marteau redescendait dans sa position de repos, et mettait trop de temps à remonter lorsqu'on réappuyait rapidement sur la même touche.


En 1820, Sébastien Erard, célèbre facteur de pianos, invente le mécanisme du levier de répétition, qui permet au marteau de ne pas redescendre jusqu'à sa position initiale tant que la touche reste enfoncée. Ainsi, la répétition rapide d'une même note devient possible, ce qui constitue une avancée majeure que les compositeurs mettent à profit dans les œuvres qu'ils écrivent.
Tout au long du XIXème siècle, de nombreux
facteurs de piano se font une concurrence rude pour améliorer l'instrument, et quelques grands noms ressortent de cette compétition : Sébastien Erard, Ignace Pleyel, Jean-Henri Pape ou encore Joseph-Gabriel Gaveau, tous installés alors à Paris. Le cadre devient de plus en plus solide, permettant d'utiliser des tensions de cordes plus importantes et un son plus puissant.